132 Les Spectacles de la Foire.

dans le même inftant on lui auroit volé fa coiffe noire de gaze, et comme la plaignante a été maltraitée et excédée de la part de ladite Colômbine dudit fleur Bertrand et qu'il doit être garant de ceux-qu'il emploie, la plaignante a été confeillée de nous rendre ladite préfente plainte tant contre ladite Colômbine qu'elle a appris fe nommer Bourgeois par ledit Alexandre Bertrand, maître dudit jeu, que ledit Bertrand pour avoir payement de ladite garniture et de la coiffe qui lui a été volée et des excès et violences qui lui ont été faites dont elle nous requiert d'en informer.

Signé : J. Fontaine ; Menyer.

(Archives àet Comm., n° 830.)

L'an 1717, le famedi 14⁰ jour d'août, neuf heures du foir, eft comparu par-devant nous Jofeph Aubert, etc., Maurice Honoré, directeur et receveur pour l'hôpital et Hôtel-Dieu de Paris des droits de 6° et 9- à prendre et percevoir fur le produit des recettes qui fe font tous les jours aux- fpectacles publies qui fe jouent à Paris pendant Ie cours de l'année et notamment pendant la tenue des foires St-Germain et St-L^aurent : Lequel nous a dit que préfentement il s'eft tranfporté, comme il a coutume, à la loge qu'occupe le nommé Alexandre Bertrand au préau de ladite foire où il fait repréfenter le jeu de marionnettes et comédie, comme auffi à fa loge où il fait danfer fur la corde, pour y percevoir ledit 6^e et 9- faifant le quart de la recette qu'il fait tous les jours én vertu des ordonnances du Roi en date des 30 janvier 1713 et 5 février 1716. Qu'au lieu par ledit Bertrand de lui payer ledit quart ainfi qu'il a fait depuis le commencement de ladite foire St-Laurent, il lui a refufé de lui donner ledit produit et lui a dit que dorénavant il ne fouffriroit plus de commis à fa porte et ne vouloit plus payer ledit droit et qu'il pouvoit faire tout ce qu'il voudroit. Que lui ayant repréfenté le tort qu'il avoit et fa défo-b.éiffance aux ordres du Roi, ledit Bertrand lui a dit plufieurs injures, criant de toute fa force qu'il ne vouloit plus rien payer, ce qui a fait amaffer un grand nombre de perfonnes, ce qui l'a obligé de fe retirer et de venir nous rendre la préfente déclaration, nous requérant même de nous tranfporter avec lui auxdites loges pour favoir dudit Alexandre Bertrand les raifons qui lui font refufer de payer le droit accordé audit Hôtel-Dieu et à l'hôpital général.

..... Signé : Honore.

Sur quoi nous, comrniffaire, fommes à l'inftant tranfporté avec lui auxdites loges dudit Alexandre Bertrand où nous l'avons trouvé et fa femme, et leur •ayant voulu repréfenter la défobéiffance qu'ils avoient aux ordonnances du Roi et qu'ils ne devoient pas refufer de payer le droit qui eft accordé'audit Hôtel-Dieu et à l'hôpital général, lefdits Bertrand et fa femme nous ont dit



	132 Les Spectacles de la Foire.

	dans le même inftant on lui auroit volé fa coiffe noire de gaze, et comme la plaignante a été maltraitée et excédée de la part de ladite Colômbine dudit fleur Bertrand et qu'il doit être garant de ceux-qu'il emploie, la plaignante a été confeillée de nous rendre ladite préfente plainte tant contre ladite Colômbine qu'elle a appris fe nommer Bourgeois par ledit Alexandre Bertrand, maître dudit jeu, que ledit Bertrand pour avoir payement de ladite garniture et de la coiffe qui lui a été volée et des excès et violences qui lui ont été faites dont elle nous requiert d'en informer. Signé : J. Fontaine ; Menyer. (Archives àet Comm., n° 830.)

	V L'an 1717, le famedi 14⁰ jour d'août, neuf heures du foir, eft comparu par-devant nous Jofeph Aubert, etc., Maurice Honoré, directeur et receveur pour l'hôpital et Hôtel-Dieu de Paris des droits de 6° et 9- à prendre et percevoir fur le produit des recettes qui fe font tous les jours aux- fpectacles publies qui fe jouent à Paris pendant Ie cours de l'année et notamment pendant la tenue des foires St-Germain et St-L^aurent : Lequel nous a dit que préfentement il s'eft tranfporté, comme il a coutume, à la loge qu'occupe le nommé Alexandre Bertrand au préau de ladite foire où il fait repréfenter le jeu de marionnettes et comédie, comme auffi à fa loge où il fait danfer fur la corde, pour y percevoir ledit 6^e et 9- faifant le quart de la recette qu'il fait tous les jours én vertu des ordonnances du Roi en date des 30 janvier 1713 et 5 février 1716. Qu'au lieu par ledit Bertrand de lui payer ledit quart ainfi qu'il a fait depuis le commencement de ladite foire St-Laurent, il lui a refufé de lui donner ledit produit et lui a dit que dorénavant il ne fouffriroit plus de commis à fa porte et ne vouloit plus payer ledit droit et qu'il pouvoit faire tout ce qu'il voudroit. Que lui ayant repréfenté le tort qu'il avoit et fa défo-b.éiffance aux ordres du Roi, ledit Bertrand lui a dit plufieurs injures, criant de toute fa force qu'il ne vouloit plus rien payer, ce qui a fait amaffer un grand nombre de perfonnes, ce qui l'a obligé de fe retirer et de venir nous rendre la préfente déclaration, nous requérant même de nous tranfporter avec lui auxdites loges pour favoir dudit Alexandre Bertrand les raifons qui lui font refufer de payer le droit accordé audit Hôtel-Dieu et à l'hôpital général. ..... Signé : Honore. Sur quoi nous, comrniffaire, fommes à l'inftant tranfporté avec lui auxdites loges dudit Alexandre Bertrand où nous l'avons trouvé et fa femme, et leur •ayant voulu repréfenter la défobéiffance qu'ils avoient aux ordonnances du Roi et qu'ils ne devoient pas refufer de payer le droit qui eft accordé'audit Hôtel-Dieu et à l'hôpital général, lefdits Bertrand et fa femme nous ont dit